Homélie du 2ème dimanche de l’Avent
Abbé Jean Compazieu | 1 décembre 2012
Tout homme verra le salut de Dieu
Textes bibliques : Lire
Nous avons écouté dans la première lecture un très beau texte du prophète Baruc. Il demande à son peuple de quitter “sa robe de souffrance et d’infortune”. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il s’adresse à des gens qui souffrent : tout va mal ; le peuple est prisonnier en exil. C’est au cœur de cette situation dramatique que Baruc annonce le lever du jour. Les exilés vont pouvoir revenir chez eux. Pour eux, ce sera un jour de joie et d’allégresse. Pour Dieu, il n’y a pas de situation bloquée. Avec lui, c’est la fin du cauchemar qui arrive, c’est l’irruption de la lumière.
A travers ce message d’espérance, Baruc nous dit ce qui est au cœur de la foi biblique : même dans les difficultés les plus extrêmes, les croyants sont invités à tenir le coup et à se relever. Ils doivent comprendre que leur Dieu est un Dieu qui les aime et qu’il ne veut que leur bonheur. C’est un Dieu libérateur. Les malheurs n’auront qu’un temps. Un jour, ils s’effaceront pour faire place à la joie. Ce sera la victoire de Dieu, de sa miséricorde et de sa justice. C’est de cette bonne nouvelle que nous avons tous à témoigner.
L’apôtre Paul va dans le même sens. Lui-même se trouve dans une situation difficile. Il sait qu’il va vers sa mort. Et pourtant, c’est un message de joie qu’il adresse aux philippiens. Cette joie trouve sa source dans son amour pour le Christ. Il se sent également réconforté par le bon accueil que les Philippiens lui ont réservé lors de son passage chez eux. A travers lui, c’est l’enseignement de Jésus qu’ils ont accueilli. Dans le texte de ce dimanche, il les encourage à progresser chaque jour dans l’amour de Dieu. La grande passion de Paul, c’est le “désir du Royaume”. Ce désir doit être entretenu chaque jour par la prière. En ce temps de l’Avent, nous pouvons demander au Seigneur qu’il nous ouvre les yeux et nous fasse voir ce que nous pouvons faire pour son service et celui de nos frères. Nos efforts et nos bonnes actions ne sont possibles que par la grâce de Dieu.
L’Evangile insiste très fortement sur cette conversion ; et il nous en donne la raison donnée par Jean Baptiste : “Tout homme verra le salut de Dieu.” C’est une bonne nouvelle qui nous interpelle tous ; la voix de Jean Baptiste nous montre le chemin : “Préparez le chemin du Seigneur. Aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé. Toutes montagnes et collines seront abaissées… il s’agit pour nous de redresser nos chemins pour qu’ils deviennent chemins de Dieu. Dieu vient à nous par les sentiers que nous lui avons tracés nous-mêmes. Redresser ces sentiers, c’est rendre notre vie plus conforme à la volonté et à l’amour de Dieu.
Jean Baptiste nous parle aussi de ravins à combler. Quand nous sommes déprimés et que nous perdons confiance, nous sommes au fond d’un ravin, nous sommes sans espoir. Il nous faut remplir ce ravin par notre attitude confiante. Le Seigneur va venir. Il compte sur nous pour témoigner de l’espérance qui nous anime. C’est ce que nous essayons de vivre quand nous rendons visite à un malade très éprouvé, à une famille en deuil et à toute autre personne qui souffre physiquement ou moralement. C’est ensemble que nous avons à préparer la venue du Seigneur dans le monde d’aujourd’hui.
“Toute montagne et toute colline seront abaissées”. Cela signifie que nous devons adopter une attitude sincère et humble. Les montagnes qu’il faut abaisser, ce sont celles de l’orgueil et de l’auto suffisance. Nous dépendons de la bonté du Seigneur. Si nous avons compris cela, nous savons que nous devons nous tenir éloignés des attitudes qui nous détournent de lui. Pour concrétiser son appel, Jean Baptiste proclamait “un baptême de conversion”. Le mot baptême signifie “plongeon”. Le temps de l’Avent doit être celui du plongeon dans la conversion, dans le changement. Préparer la venue du Seigneur, c’est renoncer au péché, c’est nous ouvrir au Christ et à son amour.
Nous sommes donc tous appelés à nous convertir. C’est le meilleur service que nous pouvons rendre à l’Eglise. Ce qui rendra nos communautés plus crédibles, c’est l’amour que nous mettrons dans nos vies. C’est tous les jours que nous avons à ajuster notre vie et nos paroles à cet amour qui est en Dieu. Ce qui est en jeu, ce n’est pas de devenir meilleurs, plus vertueux ni plus aimable. L’Evangile n’est pas une morale mais une bonne nouvelle : “Tout homme verra le Salut de Dieu”. Notre Dieu est un Dieu sauveur. Il attend de nous que nous le mettions au centre de nos vies.
Sur ce point, nous sommes bien d’accord. On voudrait que cette conversion ce soit fait une fois pour toutes. Mais quand nous regardons notre vie, nous voyons bien que ce n’est pas aussi simple. Il nous faut sans cesse recommencer car nous retombons souvent dans les mêmes péchés. Nous nous écartons souvent du chemin qui nous mène à la vraie vie. Un jour, un enfant demandait au pape Benoît XVI pourquoi se confesser quand on sait qu’on va retomber dans les mêmes péchés. Le pape lui a répondu : “Dans une maison, on fait bien le ménage toutes les semaines et pourtant c’est toujours la même poussière”. Le sacrement du pardon est un moment essentiel dans notre vie. Il ne faut pas hésiter à demander aux prêtres ce pour quoi ils sont faits.
En ce jour, nous supplions le Seigneur : qu’il nous donne chaque jour et à chaque instant le courage et surtout l’amour pour constamment nous convertir et continuer notre marche. Qu’il soit avec nous pour entraîner les autres vers lui. Oui, Seigneur, fais-nous découvrir que tu ne cesses de nous aimer. Donne-nous de répondre à ton amour et d’en être les témoins tout au long de notre vie. Amen
Sources : Revues Signes et Feu Nouveau, lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye), homélies pour l’année C (A. Brunot), Saisons bibliques 1, Enseignement audio de Radio Espérance, dossiers personnels
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Je recommande à vos prières la maman de Claire qui vient de nous quitter pour rejoindre “l’autre rive”. Nous sommes de tout coeur avec elle et toute sa famille
chaque jour nous marchons avec l’humanité, et au fond de moi
quand je vois cette mamie qui est toute seule
je me dis merci mon dieu tu m’as donné le droit chemin
je suis assistante de vie de nuit aupres de personnes agée
je suis effaré devant tant de violence a la tv
j’aurais cru qu’au debut du 21siecle ,l’homme aurait trouyvé la maturité de rester sage et bien non!!!!!!!!!!!!!!
merci l’abbé pour les commentaires
voici ma résolution pour attendre mon sauveur: construire dans mon coeur une crêche dont la base est le pardon les briqcues sont le service généreux ou charité le toit c’est l’humilité et la peinture c’est la joie! bon temps de l’Avent à tous!
les homelies sont tres interessantes et assez profondes.
il serait aussi appreciable si vous pouviez nous procurer
l’homelie de L’IMMACULEE CONCEPTION DU 8 DECEMBRE
Cher Père,
Je vous remercie de tout mon coeur pour les homélies que vous nous avez offert chaque dimanche. Cest un soulagement pour moi, Que Dieu vous bénisse.
Concernant l’homélie du dimanche prochain, je voudrais vous demander mon Père, dans quel message du Pape Benoît XVI qu’on va trouver la demande de cet enfant pour la confession? Je voudrais lire le contenu de ce message en ce temps del’avent. Merci beaucoup Père. Vero
MERCI BCP PERE. SALUTATIONS FRAATERNELLE
c’est vrai Père Jean, le malheur n’a qu’un temps, mon fils Jean Yves commence une formation en février pour être réparateur de machines à sous et a signé d’ores et déjà une promesse d’embauche dans un casino en France.
Quant à Delphine, elle est à l’Armée du Salut à Marseille. Peut-être arriverons-nous bientôt à la faire revenir à Lyon ?
Quant à la conversion, elle est quotidienne chez moi. Je viens de m’abonner à FAMILLE CHRETIENNE pour m’y aider davantage.
Merci Seigneur, car malgré tout, tout va très bien chez moi. Je dirai un chapelet de remerciement ce soir.
Mon père, j’avoue que vos méditations constituent un joyau hors pair. L’actualisation des textes proposés que vous vous donnez toujours la peine de faire ressortir oriente et guide le comportement pour une vie qui a pour centre la Parole de Dieu. Personnellement, elle je m’en inspire pour la préparation de mes homélies de dimanche. Je suis diacre, et rassurez-vous, je prends le soins de lire le fruit de vos réflexions avant d’écrire les miennes. Puisse le Seigneur pour qui vous avez consacré votre vie vous illuminer toujours davantage de son Esprit de sagesse.
Je vous remercie de vos encouragements. Quand on a près de 2800 abonnés, il vaut mieux s’appliquer. Ceci dit, j’en suis le premier bénéficiaire
Deuxième dimanche de l’Avent C
Chaque jour les médias, sur les ondes sonores ou télévisées, enveloppent notre planète d’un manteau de tristesse : accidents, morts, corruptions, chômage, violences. Et chacun de nous, personnellement, possède aussi sa robe de soucis, d’échecs et de péchés. C’est vraiment le temps, alors, de laisser résonner en nos coeurs la parole d’espérance du prophète Baruch : « Quitte ta robe de tristesse, revêts la parure de la gloire de Dieu »! L’Avent est le moment d’oublier les larmes et de s’en venir dans l’allégresse ». De prier, comme saint Paul, dans la joie.
Mais quelle est la source de cette joie ? Quelle est la raison de cette fête ? C’est que Dieu est à l’oeuvre, toujours. Il ramenait les captifs de leur exil. Il adressait sa Parole dans le désert à Jean Baptiste. Aujourd’hui, Il est là, au travail. Il vient nous sauver, il vient nous réjouir.
Le monde ne peut pas se terminer dans l’échec, ni l’homme finir dans une impasse. Luc a construit sa page d’évangile aujourd’hui pour montrer que l’initiative de l’histoire n’appartient pas aux « princes » qui nous gouvernent : Tibère, Ponce Pilate, Philippe, Lysanias, Anne, Caïphe… Non ! Ce ne sont pas eux qui ont marqué l’histoire, c’est Jean Baptiste, le marginal, l’homme du désert sur qui est tombée la Parole de Dieu. Quel contraste ! Il y a les « puissants » qui ne laisseront aucune trace dans l’avenir de l’humanité. Et il y a ce « petit » qui se laisse saisir par un dynamisme caché qui va soulever le monde.
Mais Dieu me demande de participer à ce monde nouveau qu’il est en train de créer : « Préparez le chemin ». Jadis, en Orient, pour recevoir un illustre personnage, on ouvrait pour lui une belle route. Or Dieu ne cesse de venir vers nous. Il nous faut donc, pour le recevoir dignement, niveler nos sentiers intérieurs pour en dégager les rocailles.
Cela veut dire en clair : « Changez vos coeurs ». Comment ? D’abord en osant espérer, en refusant le découragement. Vous dites parfois que vous n’y pouvez rien à toutes ces robes de tristesse qui enveloppent notre humanité. Eh bien ne rêvez pas : si vous ne pouvez pas changer le monde, vous pouvez changer vos coeurs. Il y des montagnes d’égoïsme, des collines de paresse, des ravins d’injustice, des passages tortueux de mensonges… en vous. Préparez donc la route du courage par laquelle Dieu vient à vous.
Quand Luc décrit l’irruption de Dieu « sur » Jean Baptiste, il date avec précision ces événements : « L’an quinze du règne de Tibère… » Comme si on disait : « L’an dix-neuf du règne d’Albert II, Obama étant président des USA, sous le pontificat de Benoît XVI.. » . la Parole de Dieu tomba sur un pauvre homme complètement inconnu qui vivait au désert. Et c’est de lui, l’homme de la Parole et de la prière, qu’est sorti le tournant du troisième millénaire. Une des raisons de nos découragements, c’est que nous comptons toujours sur les « grands de ce monde », et que nous ne savons pas discerner les germes cachés du monde nouveau, tous les Baptistes d’aujourd’hui, qui invitent les hommes et les femmes à changer la vie.
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